Nyctalope

2ème groupe d'aventuriers
•• Noms des personnages : Aidan Morgenstern
•• Type de sujet : version courte
•• Topo de départ : Lors d'un des camps nocturnes, un petit groupuscule de sorciers s'attaque à une créature de la nuit. Mouvement anti-vampire ? Défi stupide ? Leurs motivations sont inconnues. Il ne s'agirait que de jeunes gens en mal d'aventure. Aidan se trouve sur les lieux.
•• Nota Bene : en cours de jeu, vous recevrez très probablement la visite de l'écrivain et/ou un message privé pour vous offrir des informations complémentaires, à exploiter ou non selon vos envies. Ces informations sont confidentielles. Nous vous demanderons de ne pas les divulguer à un tiers.

Nyctalope

Aidan
feat.
Domhnall

	Depuis les débuts de ce Bestiaire Magique inauguré en Écosse, les camps nocturnes étaient l'occasion, pour les adeptes de nature, d'initier un retour aux sources. Certains jouaient le jeu au maximum, et il n'était pas rare de croiser de jeunes (et moins jeunes sorciers) s'exerçant aux conditions de survie ancestrales.
Adieu tentes aux incroyables sortilèges d'extension indétectables, adieu gadgets en tout genre censés pallier au moindre besoin... Les plus extrémistes de ces amateurs allaient jusqu'à tenter d'allumer un feu en fixant résolument leur tas de brindilles d'un regard féroce, destiné à déclencher l'étincelle salvatrice. Certains avaient tendus un abri de fortune entre deux arbres, et si l'ensemble prenait des airs de campement de réfugiés, le tout n'avait pas si mauvaise allure et leurs propriétaires n'étaient pas si ridicules à arborer des airs vainqueurs. Pour l'heure, tous ces afficionados ronflaient paisiblement, qui sous leur tente, qui enveloppés de couvertures chauffantes. La minuit était depuis longtemps dépassée, et même les plus endurants avaient rendu les armes face à Morphée. Tous? Non ! Car un petit groupe d'irréductibles adeptes résistaient encore et toujours ~~à l'envahisseur~~ à l'attrait du sommeil. Silencieux et d'une synchronicité redoutable, une demi-douzaine d'entre eux avançaient, zig-zagant entre les arbres de la zone XXX. Aidan Morgenstern les voyait s'échanger des signes gestuels pour se transmettre les informations essentielles, sans émettre le moindre son, sans prononcer le moindre son. A leur air concentré et leur attention accrue, on pouvait deviner qu'ils approchaient du but qu'ils s'étaient fixés. La démarche de quelques uns d'entre eux se révélait relativement incertaine, après un examen plus approfondi, quand d'autres semblaient avoir été soumis à des sortilèges divers et variés, destinés à les rendre plus silencieux... ou plus obéissants. Enfin, une silhouette se détacha de la clarté émise par la lune. Elle possédait tous les atours d'une femme, pourtant, un œil exercé ne pouvait douter une seconde qu'elle ne soit pas humaine. Malgré lui, Aidan sentit un sourire éclairer son visage, quand il aurait été bien en peine de l'expliquer. A l'écart, il observa une nouvelle fois le petit groupe d'hommes (de jeunes hommes, dont la plupart n'avaient dépassé la vingtaine que depuis peu) encercler la créature. Une vampire. Une toute jeune vampire, si les informations que proclamait sa silhouette ne mentait pas. Le cercle se referma doucement sur elle.
© Gasmask

Dernière édition par Aidan Morgenstern le Dim 27 Sep - 11:33, édité 3 fois

7ème groupe d'aventuriers
•• Noms des personnages : Domhnall Monaghan et I.-B. Sebastie W.-Selwyn
•• Type de sujet : version courte
•• Topo de départ : pour une raison à définir, Domhnall tient à tout prix à pénétrer sur les territoires du Bestiaire réservés aux Sorciers. La Zone étant protégée par des sortilèges Repousse-Moldus, à force d'entêtement, il se retrouve victime d'un mal inconnu. C'est le moment où Sebastie croise sa route.
•• Nota Bene : en cours de route, et en fonction de l'évolution du jeu, vous recevrez probablement la visite de l'écrivain ou du métamorphe. Merci de tenir compte des informations et/ou indications qu'il vous fournira pour la suite.

Fumée, brouillard... mes yeux étaient envahis par le flou.
De l'eau. L'eau s'infiltrait partout. Sous mes paupières, dans mes narines, au fin fond de mes oreilles.

Comment en étais-je arrivé là ?
Ma curiosité maladive et mon incapacité à comprendre le mot "non".
Mais il fallait comprendre qu'agiter devant mon nez tout un panel d'aventures, de découvertes, des attractions à foison, et ne m'en offrir qu'une miette. Il y avait de quoi affamer le moindre gourmand.
C'était le triste sort réservé à nous autres Moldus. Macha, ma sœur sorcière, m'avait traîné au Bestiaire dans l'espoir de me faire découvrir son univers. Je m'étais retrouvé parmi une foule de Moldus ébahis mais frustrés. Au-delà de l'eau qui caressait le rivage, je savais qu'il y avait d'autres îles, regorgeant de petites merveilles de la création. Mais je devais resté cantonné dans mon misérable périmètre.

J'avais tout testé : les supplications, les défis, les argumentations.
Rien à faire. Macha n'y pouvait rien.
J'avais alors fait mine de me résigner... pour m'esquiver en douce et récolter mon sésame vers les îles magiques par d'autres moyens. Là encore, j'avais tout essayé : me cramponner à un sorcier sur le point de transplaner par exemple. Ou essayer de rallier une des îles à la nage. J'avais pris garde à enfiler une cape et me munir d'une fausse baguette (un bout de bois taillé faisait l'affaire), histoire de passer incognito une fois que j'aurais réussi. Que je serais parvenu à infiltré l'autre camp.

Témérité, persévérance, sens de l'observation ou simple coup de chance... j'avais enfin capté qu'il fallait se saisir d'une boîte de conserve rouillée, d'une bouteille éventrée ou de tout autre déchet émettant une vague lueur bleutée. Les déchets en question étaient sous haute surveillance.
Deux jours entiers... il m'avait fallu deux jours entiers pour récupérer un de ces machins et me laisser happer par leur magie. Direction : le pays des merveilles... ou l'antre des monstres !

Vertiges et nausées... le court trajet avait été ô combien désagréable. Mais j'avais enfin posé pied sur un des territoires interdits.
Lequel ? Je ne le saurais probablement jamais. Un de leur maléfice me frappa violemment, m’éjectant du périmètre. Sonné, j'atterris dans un grand splaaaaaaf. En plein dans le Loch Lomond. Les idées en vrac, les temps douloureuses, je m'enfonçais lentement dans l'eau, sans même songé à me débattre. Fumée, brouillard... mes yeux étaient envahis par le flou.
De l'eau. L'eau s'infiltrait partout. Sous mes paupières, dans mes narines, au fin fond de mes oreilles.

Nyctalope

Aidan
feat.
Domhnall

	Aian Mogenstern était comme fasciné par cette chasse résolument sorcière. L'efficacité du petit groupe d'assaillants démontraient une longue préparation, ou, pour le moins, un plan d'attaque résolument bien ficelé en amont. Un frisson lui parcourut l'échine, sans qu'il ne paraisse capable de nommer avec précision l'émotion qui l'envahissait.
Il ne pouvait néanmoins pas demeurer en arrière sans réagir. Baguette tendue, prudence en bouclier, l'homme s'apprêtait à effectuer le pas en avant qui l'amènerait à découvert, sur les lieux de la capture, quand un événement vint rompre sa concentration. Un bruit vint rompre la quiétude de la nuit. Un doute aurait été possible sur sa nature (le calmar géant pris d'insomnie ? Un centaure avide d'un bain de minuit ?) s'il n'y avait pas eu une connotation spécifiquement humaine dans les glougloutements qui accompagnèrent le plouf incontournable d'un corps jeté à l'eau. Aidan laissa de côté l'intrus amateur de sports aquatiques nocturnes pour tourner à nouveau son attention sur la vampire, aux prises avec les sorciers. Si la première partie de leur approche s'était déroulée sans anicroche, les attaquants se retrouvaient désormais face à une créature résolue à se défendre. Les sorciers étaient plus nombreux, mais l'être de la nuit était bien plus redoutable. Elle était plus puissante, plus rapide, plus létale. Sans compter qu'elle disposait de certains avantages : elle était nyctalope, et ses autres sens étaient également surdéveloppés comparés à ceux d'un humain lambda. Son intuition, ou ses sens bien aiguisés rappelèrent à sa conscience. L'intrus portait peut-être bien son nom. Il pouvait se révéler délicat d'avoir un autre témoin sur cette scène. Aidan ne pouvait dans tous les cas pas le laisser barboter à quelques mètres du groupe. Qui savait quelles pourraient en être les conséquences. L'homme s'esquiva sans un bruit, et rejoignit les rives du loch en un temps record. Dans la pénombre, il eut tout le mal du monde à distinguer quoi que ce soit, jusqu'à ce qu'une silhouette affolée perce la surface. Le sang d'Aidan Morgenstern ne fit qu'un tour, ne lui laissant pas le temps de réfléchir. Une demi-seconde plus tard, il était immergé jusqu'au cou dans l'eau glaciale du loch, à nager frénétique jusqu'à l'inconnu(e).
© Gasmask

J'avais beau craché tout ce que je pouvais, il en rentrait toujours plus.
L'obscurité se refermait doucement sur moi. Je savais que j'étais en train de crever et je ne parvenais pourtant pas à convoquer toutes ces images qui étaient supposées défiler devant mes paupières en grand accéléré. N'avais-je donc rien vécu de si marquant qu'au terme de mon existence, le fil de ma vie se résume à un néant quasi-complet ? Aucun visage aimé pour me soutenir dans mes derniers instants ? Aucun souvenir heureux pour raviver un sourire ?

Soudain, une lumière dans l'obscurité. Une main tendue dans mon désespoir.
L'instinct prit le dessus de sur la réflexion. Mes doigts voulurent se refermer sur ce secours inattendu. Faillirent. Déjà, une faiblesse infinie m’étreignaient.

...

Je dus expurger des litres d'eau. Je dus gémir, je dus même pleurer.
La mémoire a ceci de formidable qu'elle est capable d'occulter les moments les plus embarrassants.

La chose suivante dont j'eus conscience fut mon corps, flasque et exténué, affalé sur un sol de terre fine. Et d'un visage anxieux penché sur le mien.

Nyctalope

Aidan
feat.
Domhnall

	Amener l'homme jusqu'à terre n'avait pas été une mince affaire. Aidan Morgenstern s'était heurté deux à trois fois aux maléfices anti-moldus avant de percer le secret de "l'intrus". Il ne lui avait ensuite fallu que peu de temps pour exécuter les quelques sortilèges nécessaires pour permettre à l'inconnu de pénétrer en zone sorcière et ce, malgré son absence de pouvoir.
Présentement, la bulle magique qu'il avait tissé autour de lui lui assurait de pouvoir demeurer sur le rivage, en dépit de son statut de moldu. La loi était très claire sur le sujet : l'on ne pouvait contrevenir au code du secret que pour ne pas violer le serment de non-assistance à personne en danger. Aidan savait qu'il lui suffirait, quelques temps plus tard, d'un sortilège d'amnésie soigneusement dosé pour remédier à cette légère entorse de la loi. De sa baguette, il effectuait les sortilèges de premiers secours. En réponse, l'homme expulsa une quantité impressionnante d'eau tandis que son myocarde recommençait à palpiter. Le rythme en fut d'abord dangereusement lent, avant que le cœur se mette à battre à toute berzingue comme pour rattraper le temps perdu. Quelques formules marmonnées à mi-voix achevèrent d'apporter à l'intrus les soins essentiels : une douce chaleur l'entoura comme un châle, tandis que l'air autour de lui se chargeait en oxygène. Tout au long de ces opérations, Aidan fit preuve d'un calme olympien. Il était familier des sauvetages en tout genre. Celui-ci était bien plus aisé que d'ordinaire. Il n'avait en effet pas à craindre une quelconque attaque ou une morsure bien sentie de son patient d'un jour. A trop flirter avec la lycanthropie, il finirait probablement contaminé par l'infection même qu'il cherchait à combattre. D'un regard paisible et presque paternel, il surveillait le réveil de l'homme. Il affecta même un sourire chaleureux et réconfortant. La première image que l'homme saisirait à son réveil serait essentielle pour la suite.
© Gasmask

Pendant ce temps, du côté des chasseurs de vampire...

Le groupuscule d'hommes, bien qu'armés de baguette, se trouvaient en difficulté. La femelle vampire refusait de se laisser encercler gentiment et contre-attaquait avec toute la force et le vice de son espèce. Un premier sorcier fut victime de ses crocs.
La violence du geste insuffla du désespoir dans le petit groupe d'attaquant, mais également une volonté plus forte encore de vaincre. Les meneurs se consultèrent du regard, et échangèrent des signes de main rapides qui étaient de toute évidence un code entre eux. Ils paraissaient vouloir profiter de la jeunesse de la créature (pour un œil entraîné, il était clair que la vampire n'avait été transformée que très récemment : la morsure originelle ne devait pas dater de plus de deux ans, âge auquel les jeunes vampires avaient encore beaucoup à apprendre).

C'était compter sans l'instinct de survie de la vampire... et sa force surhumaine. Enragée et désespérée, elle repoussa physiquement ses agresseurs, et s'enfuit en courant à une vitesse inhumaine. Précisément dans la direction d'Aidan Morgenstern et Domhnall Monaghan.

Nyctalope

Aidan
feat.
Domhnall

	La nuque d'Aidan Morgenstern se hérissa, sous le joug de l'instinct de conservation millénaire. Ses réflexes de survie prirent le dessus sur un quelconque sens de l'analyse, tant et si bien que sa baguette était pointée droit sur la créature libérée, avant même que son esprit n'enregistre le danger imminent.
Si il ignorait la plupart des sortilèges offensifs à l'encontre des vampires, il ne doutait pas un seul instant que les maléfices efficaces sur les lycanthropes se révèlent tout aussi efficace sur les créatures de la nuit. Il envoya derechef une salve défensive, mais c'était sans compter les réflexes inhumains des vampires. La femelle esquiva sans mal les premières étincelles et parut à peine se soucier des suivantes. Ses pupilles s'étaient dilatées, et sans la moindre hésitation, elle avait détaché de l'ensemble l'élément le plus faible : à savoir le moldu à moitié noyé. Féline et létale, elle se rua sur l'individu. Ses lèvres détroussées lui offraient une expression d'autant plus sauvage. Tout moldu qu'il soit, le grand brun détrempé ne pouvait douter un seul instant de se trouver devant une femme, avec ou sans pouvoir magique. Elle n'avait du sexe féminin que l'enveloppe. Son attitude, son expression, tout en elle n'était que purement animal. Indompté et violent. Elle attrapa le moldu de sa poigne d'acier, Aidan sur ses talons, hésitant à user de magie de peur de le blesser, alors qu'il l'aurait visée, elle.
© Gasmask

J'étais encore en train d'essayer de retrouver mon souffle et recouvrer mes esprits, quant une main froide m'agressa de nouveau l'épiderme. Le destin devait avoir décidé que ce soir était Le soir où je remboursai toutes mes dettes karmiques. Parce que j'étais peut-être moldu mais j'étais pas atrophié du cerveau au point de ne pas faire l'équation : peau blafarde, yeux fous et canines acérées = Dom', barre-toi en courant.

J'aurais bien satisfait aux lois mathématiques si les lois de la physique magique n'avaient pas glissé leur grain de sel dans le tableau. Ça aurait été trop beau. Moi, grand gaillard déserteur des salles de sport, je n'étais tellement pas de taille à lutter contre la soif de sang (ou la rage de survivre) d'une vampire. Si encore je n'avais pas failli mourir noyé il y avait deux minutes de cela... Mais là, toutes les chances étaient contre moi.

Je me débattais faiblement, essayant de me rappeler les deux-trois prises qu'on m'avait enseignées lors de mon seul et unique court de judo. J'avais préféré le dessin. J'étais de toute façon tout sauf certain que mon judo ait servi à quoi que ce soit contre une vampire furieuse. Un crayon taillé comme un pieu, passe encore. Dommage que tout mon matériel soit sagement (dé)rangé dans mon atelier. Chez moi. A Glasgow. Loin d'ici.

« Euh, ça vous dérangerait d'intervenir ? »

J'avais voulu être mordant ou drôle, ou ironique. Ou les trois à la fois. Je parvenais tout juste à être ridicule et pathétique, avec le filet de voix tout fluet qui sortait de ma carcasse.
J'avais de drôles de façons de me montrer reconnaissant avec mon sauveteur... mais je n'avais rien contre le concept qu'il devienne mon St Bernard attitré et me protège de tous les maux de la Terre. Après tout, lui, il était sorcier.

Mon St Bernard en devenir aurait peut-être prouvé sa valeur, s'il en avait eu le temps. Un type surgi de nulle part, baguette en avant, rugit :

- Ne bougez pas ! On s'en occupe.

Sans trop que je sache si le "en" en question, c'était moi, ou madame la vampire. Elle ne sembla pas douter. Et ce fut le moment qu'elle choisit pour virer folle furieuse. Vraiment folle furieuse. Dommage que je sois le premier dans sa ligne de mire.

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